samedi 29 juin 2013

mardi 25 juin 2013

Le Tibet

Annexes :
Le Tibet est-il chinois ? - Anne-Marie Blondeau chez Albin Michel
Tintin au Tibet - Hergé
 
 
 
 

dimanche 23 juin 2013

Les puffins en péril

Document sans nom
Couple de puffins

"En juillet 2009, Chris Fowler et moi avons voyagé en Islande à la recherche du saumon et de la truite. Nous avions pris le vol de nuit à destination de Reykjavik avec Icelandair au départ de Halifax, pour arriver aux environs de 6h00 du matin.
De là, dans notre 4 x 4 loué, nous avons quitté la ville pour emprunter la Route 1. Souvent mentionné comme le périphérique, celle-ci, en effet, fait tout le tour de l’île des Vikings, un circuit complet de 1.339 km.
Je classerais cette promenade en voiture comme quelque chose qu’il faut avoir fait, une expérience unique qu’on pourrait comparer avec l'observation des Pyramides égyptiennes ou la marche à pied sur la Grande Muraille de Chine, quelque chose que beaucoup de voyageurs jurent de faire un jour avant de quitter cette planète.

Parcourir cette route 1, présente à la fois un aspect culturel et géographique.
C'est la patrie des grands explorateurs Vikings comme Erik le Rouge et Leif Ericson, connus pour y avoir passé de longs hivers des siècles auparavant, bien avant que John Cabot ne mis les voiles de Terre-Neuve ;  en fait 500 ans avant que Christophe Colomb ne découvrit l’Amérique.

Cascade de Godafoss en Islande

Puis il y a le paysage absolument magnifique, une nature grandiose et un dépaysement garantis.  Pratiquement  chaque dénivellation de terrain que vous lisez sur votre carte routière, vous la voyez réellement le long du parcours de la Route 1. Il y a des volcans, des coulées de lave, des sources chaudes, des conduits géothermiques,  des icebergs, des glaciers, des cascades, des dépôts massifs d’alluvions. Tout est là.

Chris et moi avons beaucoup apprécié cette nature sauvage et préservée, mais comme vous pouviez le deviner, notre mission était concentrée principalement sur la pêche. Un chemin nous conduit vers un endroit qui semble idéal pour y pratiquer la pêche à la ligne.

Le thème de cette semaine porte aux choses qui touchent à l’environnement et cela concerne plus particulièrement les macareux moines appelés aussi puffins. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ces charmants oiseaux de mer il y a peu de temps dans la presse ou ailleurs.

Puffin appelé aussi Macareux


Pourquoi je vous parle de l'Islande ?
Ce n'est pas une relation évidente, mais mon esprit et mon écriture se rejoignent sur certains points de façon étrange. Quand Chris et moi avions fini de pêcher, nous sommes retournés sur Reykjavik et avons réservé une chambre dans une auberge appelée Erik le Rouge.

Le propriétaire très sympathique, sans aucun doute un descendant des grands explorateurs, nous a fait l’honneur de nous accueillir comme des Vikings. Le rituel a impliqué la consommation de requin arrosé d'alcools très forts, c'était très dur à avaler. Puis, nous avons à nouveau discuté de la terre de glace, de feu et des pilleurs de nations. J’ai beaucoup apprécié.

Comment en sommes-nous arrivé à parler des puffins ?
Deux individus fraîchement convertis en Vikings sont descendus au centre-ville de Reykjavik pour y chercher un endroit pour dîner. Un établissement a attiré notre attention, Rir Frakkar, traduit littéralement  "Trois Français." L’endroit semble idéal pour y  prendre notre dernier repas en Islande.

Ferme typiquement islandaise en toit de tourbe


Nous avons commandé un plat traditionnel islandais, ressemblant à notre poisson et brewis. Il s’agissait de « Gratinera ð ur Plokkfiskur moi ð r ú Gbrau ð je », ou en anglais, du poisson haché avec du pain noir. C'est excellent pour une entrée, mais qu'en est-il  du plat principal ?

Mes yeux se sont écarquillés et ont regardé fixement.
- "Chris, voyez-vous ce qu'il y a là ?"
- "Ouais, c’est du puffin et nous ne pouvons pas en faire l’impasse."
Nous avons donc commandé à Reyktur Lundi moi ð sinnepssósu, de la poitrine fumé de puffin à la moutarde. Finalement, c'était très bon.
Je me suis rappelé mon grand-père me parlant d’une savoureuse soupe de puffin. C'était il y a plusieurs décennies, pendant la Grande Dépression ; la nourriture était rare et je n'ai aucune idée si la soupe de puffin était légale ou non.

Les puffins sont des oiseaux protégés ici à Terre-Neuve et au Labrador. Les visiteurs comme les gens locaux effectuent des tours en bateau pour observer les puffins et les baleines.

Il y a à peine quelques jours, aux informations du soir, j'ai entendu un organisateur de voyages en bateau parler de ses affaires et des puffins. Il  disait que beaucoup de personnes viennent ici pour voir les baleines, alors que les puffins ne sont pas aussi bons pour ses affaires.
Il n'est pas toujours possible de localiser et d’observer les baleines. Les puffins, par contre, sont beaucoup plus fiables. Ils sont là pendant presque toute l'année et il est facile de les approcher, assez en tout cas pour faire de belles photographies.
Heureusement la population de puffins ici chez nous, terre protégée, est tout à fait saine. Je pense que la population est aussi stable en Islande même s’ils continuent à servir des plats de puffins dans des restaurants.

   


Les Scandinaves sont des gens très conservateurs... Malheureusement, dans les eaux plus au sud, les populations de puffins sont sérieusement menacées.
Dans le Golfe du Maine, des milliers de puffins meurent. Par exemple, dans l'Île au Phoque, un refuge national pour la faune et la flore, à environ 20 milles de la côte, seulement 31 pour cent des œufs donnent naissance à des petits. C'est dramatiquement bas par rapport aux 77 pour cent, correspondant à la moyenne des 5 dernières années.

Que se passe-t-il ?
Les experts disent que le problème vient de la raréfaction des populations de poisson liée aux changements climatiques. L'océan est plus chaud, entraînant le déplacement des harengs bien plus au nord et la stromatée, traditionnellement une espèce plus fréquente au sud, vient combler le vide.
Naturellement les puffins dans la région ont pêché la stromatée pour alimenter leur jeune. Ils n'avaient pas le choix. La stromatée était trop grande et grosse pour que les poussins parviennent à les avaler. Ainsi ils sont morts de faim avec autour d’eux les piles de poissons non mangés.

Qui n'aurait jamais imaginé que le réchauffement climatique pourrait conduire à un tel résultat ? L’équilibre naturel entre les prédateurs et leur proie est devenu bien fragile.
Je pense qu'il y a une leçon très importante à en tirer. Tout d'abord, si les écologistes ont raison, ce dont je ne doute pas,  nous n’avons aucune idée des conséquences que pourrait avoir le réchauffement de la planète pour nous et les autres créatures.
La nature est beaucoup trop complexe pour nous permettre d’avoir un quelconque espoir de pourvoir prédire ce qui va se passer, peu importe de savoir à quel point il nous est possible de comprendre les conditions actuelles. Pour la même raison, nous ne pouvons pas prévoir le temps, à peine une semaine environ à l'avance. Les scientifiques parlent de l'effet papillon.

Que pourrions-nous dire aussi du caribou ? Le caribou, tant à Terre-Neuve qu’au Labrador, disparaît de façon inquiétante. Et personne ne sait vraiment pourquoi. Les raisons sont probablement multiples et compliquées. Il serait parfois dangereux de se limiter à des conclusions hâtives et évidentes. Beaucoup feront remarquer que le coyote est totalement responsable de la disparition des caribous sur la partie île de notre province. Je soupçonne qu'il y a bien d’autres raisons. Sans doute le coyote fait partie du problème, mais il y a probablement autre chose. Le caribou, pour les raisons qui échappent aux meilleurs scientifiques et chercheurs, est en déclin dans le monde entier.

Il y a aussi le problème de la mortalité du saumon en mer. Un autre phénomène qui présente sans doute des causes multiples. Il faudra beaucoup d’effort de recherche et de patience afin de dévoiler ce mystère."
 

Publié le 15 juin 2013
par Paul Smith , journaliste du ‘The Telegram’.
Traduction française : Claudi.

 
 
 
 
 
 
 

lundi 10 juin 2013

Stacey Kent

Document sans nom
 

 

Extraits de son album
"Breakfast On The Morning Tram"

 
 
- So Romantic -

 
 
 
- Samba Saravah -

 
 
 
- The Ice Hotel Web Fade -

 
 
 
- Ces Petits Riens -

 
 
 
- Never Let Me Go -

 
 
 
- What A Wonderful World -